Tout a commencé en salle de rédaction France Bleu Lorraine Nord.
Frédéric Leybold, Président de l’Association Française des Premiers Répondants, était présent pour une interview. Face à lui, un défibrillateur attendait sagement d’être utilisé. Et là, ça a fait tilt : comment faire en sorte que des défibrillateurs comme celui-ci, installés en zones résidentielles, aient une chance d’être utilisés ? Car il faut bien l’avouer, les probabilités pour qu’un arrêt cardiaque survienne à la rédaction de France Bleu sont plus que faibles.
S’en est suivie toute une réflexion sur le lien entre défibrillateurs et arrêts cardiaques. L’idée de départ, réaliser un gyrophare connecté, a fait son bonhomme de chemin à force de rencontres et de réflexions sur l’optimisation du dispositif pour attirer l’attention des passants. C’est ainsi qu’après des mois de recherches, Géocoeur a vu le jour.
Aujourd’hui, une cinquantaine de boîtiers ont été fabriqués et offerts à cinquante communes et entreprises mosellanes. Le dispositif a déjà fait ses preuves et sera prochainement déployé sur le reste du territoire.
Avant Géocoeur, l’association AFPR
Géocoeur a été développé par l’Association Française de Premiers Répondants. A l’origine de cette association, un homme : Frédéric Leybold. Quotidiennement confronté aux situations d’urgence cardiaque par ses fonctions de pompier et d’infirmier en service de réanimation, il a longtemps cherché comment optimiser les chances de survie des personnes en situation d’arrêts cardiaques.
La création d’un réseau de citoyens-sauveteurs et la mise en place d’une application permettant à ces citoyens d’intervenir avant les secours, lors d’un arrêt cardiaque, ont été les premières étapes de sa réflexion.
Des gestes de premiers secours aux défibrillateurs
Mais le taux de mortalité demeure important : 92 % des victimes ne survivent pas (source : Fédération de Cardiologie).
La prise de conscience collective et la loi du 28 juin 2018 incitent les exploitants à s’équiper pour que la mise en place de défibrillateurs sur le territoire se développe chaque jour un peu plus.
Membre de CIRCODEF (Comité d’Information et de ReCOmmandations pour les DEFibrillateurs automatisés externes), Frédéric s’est alors intéressé de près au lien entre DAE et survie face aux arrêts cardiaques. Des études ont prouvé que l’apport d’un DAE sur les lieux d’un arrêt cardiaque double les chances de survie de la victime. Or, lorsqu’un défibrillateur est installé, il n’a qu’1 % de chance d’être utilisé.
C’est ce constat qui a contribué à faire émerger Géocoeur de l’esprit de Frédéric.